M Monachus : son histoire et sa répartition

Le phoque moine

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Si les phoques sont apparus sur terre il y a environ 20 millions d’années, la plus ancienne représentation humaine du pinnipède remonte à 20 000 ans avec les gravures rupestres de la grotte Cosquer à Marseille, qui d’emblée représentent des animaux harponnés.

Dans l’Antiquité les grecs vénèraient le phoque moine qui vit alors un âge d’or avec de vastes colonies dés la période romaine il est systématiquement chassé pour sa peau et son huile. Cet abattage se perpétue aux temps modernes c’est surtout sa concurrence avec les pécheurs et les dégâts occasionnés dans les filets de pêche qui lui vaut d’être traqué et tué. Les portions de côtes sauvages et inhospitalières où il a réussi à survivre pendant des siècles ne résistent pas à la révolution industrielle et à l’avénement du moteur comme moyen de propulsion des bateaux.

Avec ce massacre, cet animal, présent sur la totalité du bassin méditerranéen (mer noire comprise) et débordant en Atlantique vers le sud jusqu’au Sénégal et vers l’ouest dans les iles (Canaries, Madère, Açores) a progressivement disparu jusqu’à frôler l’extinction. En Méditerranée occidentale, il a disparu des côtes espagnoles et baléares, en Provence les petites colonies des calanques de Marseille et des iles d’Hyères ont résisté jusqu’aux environs de la seconde guerre mondiale, puis ce fut la Corse au milieu des années 70, une peu plus tard la Sardaigne,….

En Afrique du Nord les rapatriés relatent la présence du « veau marin » jusqu’à l’indépendance algérienne, mais après les années 60 le peu ou pas d’information sur Monachus monachus fait évoquer sa disparition du littoral du Maghreb en dehors de la région de la frontière algérois-marocaine où des observations ont été faites jusqu’en 2000. La faculté d’Oran étudie actuellement pour faire le point de l’existence du phoque sur toute cette façade maritime méridionale.

En atlantique une petite colonie survit à Madère et c’est surtout au Cap blanc, à l‘extrémité nord de la Mauritanie qu’une colonie de quelques centaines d’individus se re-développe après avoir été durement touchée par une épidémie.

C’est en Mer ionienne et surtout en mer Égée que le phoque moine a survécu et a pu bénéficier d’une prise de conscience et d’une protection efficace par les autorités grecques, au premier chef, et turques. Cette préservation a mis un coup d’arrêt au déclin de l’espèce et une croissance des effectifs a conduit à une tendance à l ‘expansion vers son aire de répartition historique avec fréquentation régulière de l’ouest de Chypre et des observations de plus en plus fréquentes vers le moyen orient (Liban Israel) mais aussi la Lybie, et surtout en mer Adriatique (Albanie, Croatie, Italie) et plus timidement en mer Tyrrhénienne.

Le Phoque Moine reste pour autant toujours menacé.
La première cause de mortalité est le meurtre intentionnel qui concerne plus de la moitié des adultes en Grèce, alors que pour les juvéniles se sont plutôt les morts accidentelles par enchevêtrement dans des engins de pêche qui est la première cause de mortalité. La sur-pêche diminue la ressource alimentaire et a des conséquences sur le reproduction, et la mortalité des jeunes. Enfin, la dégradation de l’habitat avec la pression touristique et immobilière sur ces rivages nuit également aux chances de survie de l’espèce.

Les polluants comme des facteurs plus naturels épidémies, toxines… sont des dangers insidieux.

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En préparation car même si l'habit ne fait pas le moine sa griffe mérite d'être connue !