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Sentinelles

Je viens de terminer une petite formation, organisée par le Conservatoire du littoral, destinée aux gestionnaires d’aires marines protégées

Au delà de ses qualités pédagogiques, cet enseignement m’a permis de mieux me rendre compte que notre association s’inscrivait dans la même démarche avec une priorité : la protection environnementale, sans pour autant en exclure l’homme et ses activités, tant qu’elles n’ont pas ou peu d’impact. La plupart des organisations notamment étrangères, avec qui j’ai discuté de la préservation du phoque moine partagent cette philosophie.

On peut aussi rêver d’une nature dont la pureté nécessiterait l’absence de l’être humain. Ce n’est pas l’idéologie prédominant dans notre petit groupe.

De plus, d’’emblée ou secondairement cette optique débouche sur une variante largement répandue, qui consiste en l’absence de l’homme, sauf ….

Au titre de ces exceptions on trouve presque toujours les scientifiques, souvent les gardes quand il y en a et de plus en plus les gens des médias (Journalistes, reporter, photographes professionnels …). Un des risques est de se retrouver avec un espace où le public n’a  aucun droit ni même regard d’un côté et de l’autre une caste qui, à l’extrême, se les arroge tous. L’interdiction pure et simple de l’accès direct à la vie sauvage se renforce, tandis que se développe un abord indirect de la nature, à travers des documentaires reportages et photographies au plus prés de l’animal. Des équilibres entre esthétique et  éthique environnementale, entre libre accès potentiellement respectueux comme toxique et vision indirecte gérée, soit par les monopoles de telle ou telle communauté administrative, soit par des exclusivités par des groupes de communication ….sont à rechercher

Il y a 50ans on s’enthousiasmait pour les parcs marins et autres Marineland, où le public allait pouvoir admirer de magnifiques animaux derrière la vitre de leur bassin ou de leur aquarium ; de nos jours on voit les choses différemment ! Remplacer la vitre de l’aquarium par celle de l’écran de télévision ou de l’ordinateur semble être la solution pour certains, ce n’est pas la nôtre !

Plus que le recours facile à la punition générale, c’est  la connaissance, la sensibilisation, la responsabilisation mais aussi les sanctions individuelles, la confidentialité que nous comptons privilégier, pour essayer de trouver des solutions harmonieuses à la préservation de cet environnement dont l’homme fait partie. Une co existence, harmonieuse pourra t elle être envisageable ? Nous le souhaitons !

ACTUS

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En préparation car même si l'habit ne fait pas le moine sa griffe mérite d'être connue !

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